عنْ أَبي سَعيدٍ وأَبي هُرَيْرة - رضيَ اللَّه عَنْهُمَا - عن النَّبيِّ قَالَ: «مَا يُصِيبُ الْمُسْلِمَ مِنْ نَصَبٍ وَلا وَصَبٍ وَلا هَمٍّ وَلا حَزَنٍ وَلا أَذًى وَلا غمٍّ، حتَّى الشَّوْكَةُ يُشَاكُها، إِلَّا كفَّر اللَّه بهَا مِنْ خطَايَاه»

Abou Sa’id et Abou Hourayra – qu’Allah a agréés – rapportent que le Prophète ﷺ a dit :

« Il n’ y a pas une chose qui atteint le croyant, comme la fatigue, la maladie, le souci, la tristesse, le mal ou l’ angoisse, ne serait-ce même qu’une épine qui le pique, sans qu’Allah n’expie par cela une partie de ses péchés ».

 

Le Prophète ﷺ décrit l’une des manifestations de la grâce d’Allah sur Ses serviteurs croyants, celle- ci étant que tout ce qui arrive au croyant est bon pour lui, conformément à ses autres paroles : « Le cas du croyant est étonnant. En effet tout ce qui lui arrive est bon pour lui et ceci n’est vrai pour personne d’autre que le croyant. Si un bonheur l’atteint, il se montre reconnaissant et c’est un bien pour lui. Si un malheur l’atteint, il se montre patient et c’est un bien pour lui »[1]. Le Prophète ﷺ nous informe donc que toutes les épreuves qui atteignent le croyant, comme

l’épuisement, la douleur, la préoccupation du cœur causée par la crainte de ce qui se produira ou de ce qu’il manquera dans l’avenir ou bien par ce qu’il a vécu dans le passé, ou bien par un mal qui l’atteint dans l’absolu, le resserrement du cœur dû au chagrin, léger ou fort, et même l’épine qui blesse le croyant, tout cela efface de ses mauvaises actions. Le Prophète ﷺ a dit : « Le croyant et la croyante ne cessent d’être éprouvés dans leurs personnes, leur progéniture et leurs biens jusqu’à ce qu’ils rencontrent Allah – exalté soit-Il – sans avoir une faute à leur actif[2] .

Cependant, la rétribution et l’expiation des péchés méritées par ces épreuves ne s’obtiennent que si on fait preuve de patience et que l’on s’attend à être rétribué par Allah. Quant à celui qui perd patience à cause des épreuves qui l’atteignent, devient un pécheur fautif.

  

  1. Fais face à l’épreuve avec une âme satisfaite qui s’attend à être rétribuée. Tu obtiendras alors unerétribution pour ta patience et tes péchés seront expiés pour la maladie.
  2. Un Seigneur qui fait à Ses serviteurs la faveur de leur accorder toutes sortes de rétributions et de récompenses, mérite que la langue ne soit pas inattentive à Lui exprimer de la gratitude et que le corps ne néglige pas de se soumettre à Lui et d’obéir avec amour à Ses commandements.

3.Le souffrant n’est pas celui qui est atteint par l’épreuve, mais le véritable souffrant est celui qui est privé de rétribution pour son épreuve.

4.Tu seras immanquablement atteint par des épreuves, sois donc patient lors de l’épreuve et ne désespère pas. ‘Ali Ibn Abi Talib dit à Al-Ach’ath Ibn Qays : « Si tu es patient, ce qui a été écrit par le Calame se déroulera alors que tu es rétribué. Si tu désespères, ce qui a été écrit par le Calame se déroulera alors que tu es pécheur »[3].


5.Un poète a dit :

Laisse les jours faire ce qu’ils veulent et sois rassuré quant à ce qui a été tranché par le Décret. Ne perds pas patience lorsqu’une calamité te frappe de nuit, car les calamités de ce bas monde ne durent pas.

Ta subsistance n’est pas diminuée par la retenue ni n’est augmentée par le surmenage.

Ni tristesse ni joie ne sont éternelles, ni adversité ni aisance non plus.


6.Un autre poète a dit :

Si une épreuve s’abat sur toi, fais-y face avec la patience du Généreux, car Il te connaît le mieux. Lorsque tu te plains au fils d’Adam, tu ne fais que te plaindre du Miséricordieux à celui qui n’a aucune miséricorde.

 

 

Références

  1.  Moslim (2999).
  2.  At-Tirmidhi (2399).
  3.  Adab Ad-Dounya wa Ad-Dine d’Al-Mawardi (p.288).   

 

 













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