1- Le Prophète ﷺ nous apprend qu’ Allah a partagé la miséricorde en cent parties.
Ceci est une explication du Prophète et Allah sait mieux de quelle manière la miséricorde est partagée. Ce qui est signifié ici, c’est qu’il existe de nombreuses miséricordes préparées par Allah pour les serviteurs et que la part de miséricorde qui est auprès de Lui, est bien plus grande que la miséricorde qui est aujourd’hui parminous[1].
2- Ensuite il expliqua cela en nous informant que quatre-vingt-dix-neuf pour cent de ces miséricordes
seront réservées à Ses serviteurs dans l’au-delà et que toutes les expressions de miséricorde que nous
voyons dans le bas monde, comme la miséricorde de la mère à l’égard de son petit, les gestes mutuels de miséricorde et de pardon des gens et même les gestes de miséricorde chez les animaux, ceux que nous observons comme ceux que nous ignorons, sont toutes inclues dans la partie qu’Allah a fait descendre sur Terre.
Si les miséricordes que nous voyons sur Terre sont toutes issues d’une seule partie sur cent, qu’en est-il alors des parties restantes qu’Allah réserve à Ses serviteurs dans l’au-delà ? Elles sont auprès d’Allah et mises en réserve pour le Jour de la Résurrection. Les gens recevront donc des multiples et des multiples de la miséricorde qu’ils connaissent dans ce bas monde et par conséquent, Il leur pardonnera, les absoudra et facilitera aux uns de pardonner aux autres.
3- Puis le Prophète ﷺ donna un exemple de cette miséricorde qu’Allah fit descendre sur Ses serviteurs et qui est que les animaux et les fauves font preuve de miséricorde les uns envers les autres, au point que le fauve ne mange pas sa progéniture et que la femelle du cheval, connue pourtant pour sa vitesse et sa fougue, lève sa patte pour ne pas faire de mal à son petit.
Ceci est un petit exemple illustrant cette partie et démontrant à quel point la miséricorde d’Allah est
vaste.
1. La miséricorde d’Allah est vaste, mais Il a une miséricorde qui concerne toutes les créatures et une miséricorde spécifique qui est plus importante et plus parfaite réservée à ceux qui sont pieux et qui ont la foi :
﴾Et Ma miséricorde embrasse toute chose. Je la prescrirai à ceux qui (Me) craignent, acquittent l’aumône légale, et ont foi en Nos signes﴿ .
Celui qui désire donc remporter cette part immense de la miséricorde d’Allah doit s’empresser de rejoindre les rangs des pieux serviteurs d’Allah en respectant Ses limites, en obéissant à Ses commandements et en s’abstenant de Ses interdits.
2. Si les animaux et les fauves qu’Allah n’a pas pourvus de raison et de sagesse, se font mutuellement miséricorde, que dire de ceux dont la miséricorde a été ôtée de leurs cœurs ? Celui qui ne fait pas miséricorde ne pourra bénéficier de la miséricorde.
3. Lorsque tu vois qu’Allah t’éprouve ou qu’Il éprouve un autre serviteur, sache que cette épreuve découle d’une immense sagesse, car Allah ne manque pas de miséricorde. De plus, lorsque tu Le vois maudire quelqu’un ou le condamner éternellement à l’Enfer, sache [de manière certaine] qu’il le mérite.
4. Ne t’afflige d’un mal qui t’atteint, car la miséricorde d’Allah est immense et elle peut rapidement
couvrir Ses serviteurs affaiblis, dès lors qu’ils la Lui demandent et ont une bonne opinion à Son égard.
5. Il y a un Seigneur miséricordieux qui a fait descendre de sa miséricorde la part qui permet à nos vies de se poursuivre et a laissé en réserve une part pour que nous nous fassions mutuellement miséricorde le jour où il n’y aura ni dinar ni dirham, mais où la rétribution sera en fonction des bonnes et des mauvaises actions. L’insolvable sera ce jour-là celui qui, à l’issue des comptes, n’aura plus de bonnes actions et beaucoup de mauvaises actions. Allah allouera alors une part de miséricorde afin que les anges invoquent pour qu’Il nous pardonne et élève nos degrés. Puis la plus grande part de cette miséricorde mise en réserve, se manifestera lorsqu’Il effacera nos péchés et les pardonnera et qu’Il ne nous tiendra pas rigueur de nos manquements dans Son adoration et de nos manquements dans notre obéissance à Ses ordres. Quelqu’un qui néglige de Lui être reconnaissant et de se repentir à Lui après avoir eu connaissance de tout cela est assurément un ingrat négligent.
6. Un poète a dit :
C’est à toi, ô Dieu des créatures, que je soumets mon désir, même si je suis coupable, ô Bienfaiteur et Généreux.
Lorsque mon cœur s’est endurci et que les choix s’offrant à moi se sont rétrécis, j’ai pris pour échelle l’espoir de Ton absolution.
Mon péché m’a paru immense puis lorsque je l’ai comparé à Ton absolution, celle-ci m’a paru encore
plus immense.
Tu ne cesseras d’absoudre le péché, tant que Tu resteras généreux, bienfaiteur et magnanime.
Références
- Voir le commentaire du Sahih d’Al-Boukhârî d’Ibn Battâl (9/213-214) et Irchâd as-Sârî d’Ibn Hajar Al -‘Asqalânî (9/19).