Un savant juif – à savoir Ka’b Al -Ahbar qui embrassa l’Islam plus tard[1] – alla auprès de ‘Omar Ibn Al-Khattab, qu’Allah a agréé, pour l’informer qu’il enviait les musulmans pour un verset du Noble Coran révélé et que l’ensemble des juifs souhaitaient qu’un verset semblable leur ait été révélé. Ils auraient en effet révéré le jour de sa révélation et en auraient fait un jour de fête.
2. ‘Omar interrogea l’homme au sujet de ce verset et il répondit qu’il s’agit des paroleds’Allah
﴾Aujourd’ hui, J’ ai parachevé pour vous votre religion, et accompli sur vous Mon bienfait. Et J’ agrée l’Islam comme religion pour vous﴿
[Sourate Al-Ma’ ida : 3].
Les juifs ne s’enthousiasmaient pour ce verset que parce que cel-ucii informe du parachèvement de la religion. Celui-ci eut lieu suite aux faits suivants : la finalisation de la prescription des lois, des peines et des obligations ; l’expulsion des associationnistes de la Mosquée Sacrée et l’interdiction de les y laisser entrer ; la puissance et le triomphe de l’Islam; l’humiliation de l’associationnisme et de ses adeptes ; la disparition de la crainte de l’ennemi;la fin de l’abrogation des jugements de la religion puisque rien ne sera dorénavant révélé abrogeant les jugements et aucune religion future ne viendra l’abroger, car il est le sceau des religions ; ainsi que la prise de La Mecque[2]. Un des autres signes du parachèvement de l’Islam est qu’il n’y a pas de contradiction entre ses textes et la saine raison, qu’il est une religion convenant aux humains et aux djinns en tout lieu et en toute époque et que ses lois tiennent compte des besoins de l’être humain, répond à ses demandes et instaure sécurité et ordre au sein de la société.
Par ailleurs, l’accomplissement du bienfait se manifeste par le triomphe de la religion, l’instauration de la sécurité, la diffusion de la religion partout sur terre, la déclaration de l’agrément divin pour la religion de l’Islam qui ne comportera dorénavant plus aucune abrogation et qui ne sera pas abrogé par une autre religion, car il est le sceau des religions[3].
3. ‘Omar, qu’Allah a agréé, informa alors ce juif que les musulmans accordent plus d’intérêt à la révélation qu’eux, puisque nous connaissons le moment et le lieu où a été révélé ce verset et que nous honorons ce moment et ce lieu. En effet, il a été révélé au Prophète ﷺ alors qu’il était stationné à ‘Arafa et ce jour était un vendredi. Ce sont donc pour nous, deux fêtes et non une seule :la fête hebdomadaire du vendredi et le jour de ‘Arafa qui est également un jour de fête pour les musulmans. Le Prophète ﷺ dit en effet : « Le jour de ‘Arafa, le jour de l’Abattage et les jours dits At-Tachrîq sont nos fêtes nous adeptes de l’Islam et ce sont des jours où on mange et on boit »[4].
Comment appliquer ce hadith
(1) Les ennemis de l’Islam étudient scrupuleusement l’Islam dans le but d’y déceler et lui imputer des ambiguïtés. Chaque étudiant en science doit donc se préparer à défendre l’Islam et réfuter les ambiguïtés de ceux qui veulent faire douter ses adeptes.
(1) Ne sois pas trompé par le pacifisme des mécréants, car ils sont ceux qui détestent le plus les musulmans pour ce qui leur a été donné.
(1) Les non musulmans nous jalousent pour le bienfait de la révélation qu’Allah nous a accordé,
alors que toi tu es inattentif à la réciter et à comprendre ses significations !
4. (2) Sache que l’Islam est une religion complète qui ne comporte aucun défaut ni aucune contradiction dans ses textes ou entre les textes et la saine raison. Si tu crois y déceler une contradiction ou un défaut, tu dois te référer aux gens de science qui résolvent les problèmes pour toi, t’expliquent ce qui te paraît vague et obscur et font disparaître la contradiction que tu as cru déceler.
5. (3) Les fêtes ne sont pas déterminées par l’avis et la réflexion, mais uniquement par les textes. Ne célèbre donc aucune fête des communautés précédentes non prescrite par la religion.
6. (3) Le musulman doit être fier de sa religion, acquérir la science religieuse et éviter qu’un mécréant le fasse paraître comme quelqu’un qui ne connaît pas sa religion ou est ignorant de sa propre religion.
7. Un poète a dit :
Le Coran fut révélé pour construire une communauté jusqu’à ce que la religion et le bienfait fussent complétés.
Ô maître des gens libres, ô exemple d’abnégation, ô miséricorde permanente pour les mondes, tu t’es acquitté seul de l’affaire d’Allah en portant une charge que les montagnes peinent à porter.
8. Un autre poète a dit :
Les prophètes ont apporté des signes qui se sont effacés, alors que toi tu nous as apporté [un livre] sage qui ne s’efface pas.
Plus le temps passe plus ses versets restent d’actualité et ils sont de surcroît embellis par la majesté de la vieillesse et de l’ancienneté.
Presque chacun de ses nobles mots recommande le vrai, la piété et l’entretien des liens de parenté.
Références
- Voir Fath Al-Bari d’Ibn Hajar (8/270).
- Voir Zad Al-Massir Fi ‘Ilm At-Tafsir d’Ibn Al-Jawzi (1/513), Al-Moufhim Lima Achkal Min Talkhisse Kitab Mouslim d’Abou Al-’Abbass Al-Qourtoubi (7/339) et Tafsir Ibn Rajab Al-Hanbali (1/384).
- Voir Al-Moufhim Lima Achkal Min Talkhisse Kitab Mouslim d’Abou Al-’Abbass Al-Qourtoubi (7/339).
- Abou Dawoud (2419), At-Tirmidhi (773) et An-Nassa’i (4186).